VISITE DU MARCHE AUX PUCES DE PARIS SAINT-OUEN CLIGNANCOURT

NOUVEAUTE : désormais j’organise des visites guidées du marché aux puces !!
Toutes les informations (dates, tarif etc.) figurent sur le site de Billetreduc :

Pour les visites privées (groupe à partir de 8 personnes) contactez-moi directement ! Visites possibles toute l’année.

Bien entendu pour des visites par vos propres moyens je vous invite à découvrir ce qui suit…
Alors comme ça on souhaite faire une jolie balade aux Puces ? En toute franchise, cela me fait bien plaisir de partager avec vous les secrets de ce quartier incroyable et j’espère vivement que votre curiosité sera récompensée… Je vous ai concocté un circuit entièrement piéton de 2 heures environ (2,7 km) pouvant débuter à n’importe quel endroit du parcours. Bien entendu, si vous décidez de déguster une bonne glace sur une terrasse ou d’écouter un peu de jazz, il faudra compter l’après-midi…

Téléchargez ici le plan de la visite

1. Début de la promenade

Je vous propose de débuter votre visite à l’entrée du Marché Paul Bert, côté rue Paul Bert. Non seulement vous pourrez déjeuner dans le très beau (et bon !) bistrot qui fait l’angle, mais vous y trouverez aussi l’un des deux seuls distributeurs de billets du quartier. Mieux vaut être prudent…

2. Marché Paul Bert

Je ne vous cacherai pas que j’ai un faible pour le Marché Paul Bert. Certainement car c’est le plus tendance… Loin de l’armoire normande de mamie, on trouve ici beaucoup de plastique (pièces 70′ de Knoll, Artemide, Kartell) et de métal (mobilier de Charlotte Perriand, meubles de métier plus contemporains comme des casiers de tri de la Poste, dessertes de dentistes, établis d’usines etc.).

– en prenant l’allée principale, la boutique qui jouxte le bistrot mérite un coup d’oeil : tous les objets de décoration sont réalisés à partir d’ailes, d’hélices et de moteurs d’avions. Tout simplement sublime. Juste après, sur le même côté, les cuisiniers seront ravis chez « Bachelier » : batteries de casseroles en cuivre, billots de bouchers, fourneaux en fonte etc.

– une fois devant les horloges, prendre l’allée 1 sur votre gauche et continuer jusqu’au bout. Prenez sur votre droite l’allée 6 et arrêtez vous chez « Marc Maison », l’antiquaire de la démesure : j’y ai vu un lustre en cristal de 5m de haut, des panneaux de commande d’une usine et des colonnes grecques. Le spectacle est souvent au rendez-vous.

– poursuivre allée 6 et tourner à droite devant la « Villa Simon ». Prendre sur votre droite au choix l’allée 3, 4 ou 5, une fois au bout tourner à gauche. L’allée 2 vous ramènera au bistrot Paul Bert.

– tournez à gauche dans la rue Paul Bert en direction de la rue des Rosiers.

3. Rue Paul Bert

Vous découvrirez 2 adorables maisons qui ont la particularité d’être en même temps des magasins et… le domicile des antiquaires ! Je vous invite à visiter le magasin « Le Petite Maison » au numéro 10 et « Colonial Concept » au numéro 8. Les kids adoreront les animaux empaillés : lions, zébres, antilopes etc. Au numéro 3 l’incroyable « mes Découvertes » de Julien Cohen (émission TV « Affaire Conclue »). Continuez rue Paul Bert et tournez à droite rue des Rosiers.

4. Rue des Rosiers

Au 122 rue des Rosiers les amateurs de musique seront comblés par la « Chope des Puces », haut lieu du jazz manouche inventé dans les années 1930 par les gitans, alors rempailleurs de chaises dans les puces. Chaque week-end entre 14h00 et 19h00 l’esprit de Django Reinhardt veille sur ce lieu, et je vous conseille d’assister un verre à la main aux concerts gratuits qui y sont organisés (infos sur Facebook).

Passer devant l’office du tourisme, traverser la rue, rendez visite à mon amie Priscillia la reine des miroirs (magasin « la Galerie des Glaces » au numéro 87) et poursuivre jusqu’au Marché Vernaison dont l’entrée se situe sur votre gauche au 99 rue des Rosiers.

5. Marché Vernaison

La visite du marché Vernaison s’impose, car c’est clairement le plus authentique. Construit en 1920 sur des plans qui n’ont certainement jamais été validés par un géomètre, ce marché ressemble à un labyrinthe avec ses petites ruelles et ses culs de sac. On y trouve beaucoup d’objets de décoration (bibelots, linge de maison, arts de la table) dans une ambiance « village » hors du temps. Comme il est impossible d’établir un parcours particulier, je vous suggère soit de vous perdre, soit de suivre un groupe de touristes Russes (et oui, les Japonais c’est fini !) en tâchant de revenir à l’entrée de la rue des Rosiers pour la suite du parcours… Petit tuyau pour les adeptes du kitsch : au « fond » du marché se trouve « Chez Louisette », un bistrot guinguette avec accordéon et chansons live d’après-guerre. Le dépaysement est total, l’ambiance marrante, mais évitez d’y manger : ils ratent même les frites…

6. MARCHE DAUPHINE

En sortant de Vernaison tournez à droite rue des Rosiers, vous trouverez 20 m plus loin sur votre gauche l’entrée du Marché Dauphine (n°140). Votre objectif, si vous l’acceptez, est de le traverser jusqu’à la rue Henri Fabre par l’allée « Rosiers ». Si vous empruntez le rez de chaussée, vous verrez plein de jolis meubles anciens pour votre château, ainsi qu’une mercerie à côté de la fontaine qui propose un choix de perles assez incroyable. Si vous préférez le premier étage, vous traverserez le carré des libraires et quelques magasins sixties. Au final, tout le monde sera content.

7. RUE HENRI FABRE

Maintenant que vous êtes rue Henri Fabre, prenez sur votre droite jusqu’à la rue Jules Vallès. Après les lustres du 17e et les meubles art déco, vous voici projetés dans la réalité du 21e siècle : jeans, basquets, joggings, strings criards et cd de rap. De l’avis de tous, c’est dans le genre le meilleur spot de la capitale. Vous vous en fichez ? D’accord, et vos enfants aussi ??? Ahahahahaha !

8. Rue Jules Vallès

Au début de la rue Jules Vallès on s’approvisionne en disques vinyles (vous savez, les trucs tous noirs qui font lalalala), en vêtements militaires et statuettes africaines. Hétéroclite, hétéroclite… Juste après le carrefour avec la rue Paul Bert, les Etablissements Mazeau (fermés le week-end mais ouverts le lundi) : ici on récupère le métal. Si vous avez un vieux pantalon vous pourrez sans risque aller chiner une baignoire 1900 en fonte, la vieille grille d’une agence de la Banque de France ou carrément un lampadaire. Déconseillé si vous repartez en avion… Enfoncez-vous au numéro 20 dans un jardin merveilleux : taureaux ailés, chevaux en bronze et Jésus en fonte. Loin de tout et des bruits de la ville, un peu oppressant même, mais de bien chouettes photos à la clé.

9. « Le Passage Lecuyer – Vallès »

Tiens, des toilettes ? C’est pas bête ça. Comme il en existe dans les Puces à peine plus que de distributeurs automatiques, autant savoir où elles se trouvent… Prendre sur votre gauche « Le Passage – Lecuyer – Vallès », un marché qui comme son nom l’indique est… tout en longueur. Ici, les prix sont abordables, et la marchandise « dans son jus ». Vestiaires métalliques, rangements industriels en aluminium, projecteurs de cinéma, bancs du métro, bref souvent de jolies choses à détourner pour un loft. Ne ratez pas « Chez Sarah », le plus grand magasin que je connaisse de vêtements de haute couture vintage (Chanel, Armani, Lanvin, Dior…) et le coin des cartes postales (du monde entier !). Prendre à gauche rue Lecuyer.

10. Rue Lecuyer

Rue très populaire. Les vendeurs ne sont pas des professionnels, mais généralement des particuliers qui récupèrent des objets divers et variés dans les rues avant le passage des encombrants ou bien qui font des débarras de caves pour leur entourage. Pas de chichi, tout est à même le sol. On y voit des vieux mannequins, des robinets rétro et des vélos d’un autre âge. Un peu n’importe quoi, et ça fait du bien. Prix très abordables. Vous vous demandiez certainement où pouvait bien se cacher la plus grande librairie de livres d’occasion d’Ile de France ? Et bien la réponse vous attend au numéro 31. Près de 25 000 ouvrages, et un patron qui doit manger du poisson tous les jours : « bonjour, je recherche « Huis Clos » de Sartre ». « Oui, bien sûr. Regardez allée 4, étagère rouge, vers le milieu. Nous l’avons en poche et édition suisse ».

11. Rue Paul Bert et fin de la promenade

Revenir rue Henri Fabre, tourner à gauche rue Paul Bert puis continuer jusqu’au départ du circuit. Rue très agréable et surprenante : meubles chinois au 41, vêtements de sport vintage au 36, pampilles de lustres au 26, design années 70 au 23, réparation d’horloges anciennes au 17 etc. Et voilà, c’est déjà terminé… Trop court ? Bon, je vous prescris pour votre prochaine venue à Paris un nouveau voyage dans le temps. Comme tout ce qui se vend ici est unique, les étals seront complètement différents. Un éternel recommencement, c’est ça aussi la magie des Puces…

INFOS PRATIQUES

Quand est-ce ouvert?
Du samedi au lundi uniquement, y compris les jours fériés, de 11h00 à 17h00.

Site officiel des puces de Paris Saint-Ouen (historique, accès) : www.marcheauxpuces-saintouen.com

Peut-on négocier?
Non seulement on peut, mais c’est même une nécessité. Ambiance souk… d’autant plus qu’absolument aucun prix n’est affiché ! Franchement, c’est parfois fastidieux, mais on n’a rien sans rien. Oubliez l’argument « j’ai vu la même chose à 50m deux fois moins cher » : les pièces sont uniques, et les marchands se connaissent très bien. En revanche, l’enlèvement immédiat de la marchandise et le paiement en espèces facilitent généralement les choses, allez comprendre pourquoi?

Peut-on faire des affaires?
C’est une question que l’on me pose souvent… En toute honnêteté, je vous dirais que les affaires y sont plus rares que sur ebay… Premièrement, parce que les marchands sont des antiquaires professionnels avertis et qu’ils connaissent la valeur des choses. Deuxièmement, du fait de la crise et de la raréfaction de certains clients « historiques » (Américains etc.) ils essaient de se « refaire » sur les clients présents avec en tête des prix d’il y a 15 ans. Enfin, les marchandises exposées ont souvent déjà fait l’objet de reventes successives entre commerçants et les prix sont donc au plus haut en bout de chaîne. En revanche sur certains marchés plus populaires (« Le Passage » ou rue Lecuyer) il reste toujours quelques « coups » à faire, notamment le matin lorsque la marchandise est encore « au cul du camion ».